Entrée des candidats. 23/09 18H00

Après plusieurs semaines de casting Lady Polyvision a déjà trouvé quelques perles rares, les quatre premiers candidats de cette première saison rentrent donc en exclusivité dans la villa. Bonne chance pendant cette première semaine.

Sois belle et tais-toi. C'était le seul et unique conseil que lui avait donné Deirdre avant de la «lâcher» au sens littéral du terme. Mickey et elle ne s'étaient pas quittées d'un pouce depuis que la californienne avait appris qu'elle allait entrer en avance dans la maison de la toute nouvelle télé-réalité pour laquelle elle avait passé un casting. N'importe qui n'aurait pas laissé sa moitié entrer dans pareil système. Mais Deirdre était une fille droite et elle avait confiance en Mike. Parfois, la jeune femme en venait à penser qu'elle ne méritait sa petite-amie. Et force était d'admettre que c'était la première fois qu'elles allaient être séparées aussi longtemps. Ça, Mickey l'appréhendait et le redoutait beaucoup.

Lorsque les portes de la maison s'était ouverte devant elle, la petite brune — elle avoisinait le mètre soixante-cinq, juchée sur ses immenses chaussures — avait senti son cœur fait un bond périlleux. Participer à ce programme était déjà effrayant en soi, alors y entrer quelques jours plus tôt, c'était carrément terrorisant. Mais tellement jouissif.

Un large sourire sur son visage fin, elle fit quelques pas dans ce jardin que, manifestement, elle était la première foulée. Ça aussi, c'était jouissif. Discrètement, elle tira sur le bas de sa robe, lequel avait une fâcheuse tendance à remonter sur ses cuisses. D'ici quelques jours, sans doute ça ne la gênerait-il plus de passer, jambes nues, devant des millions de téléspectateurs. Elle avait lu quelque part, sur le net, que les candidats de télé-réalité oubliaient rapidement les caméras.

Mickey inspira profondément. Ça y était, l'aventure était lancée !

La jeune femme avait été particulièrement honorée d'avoir été choisie pour être l'une des premiers à rentrer dans la maison. Elle en concluait donc que son caractère devait avoir été assez singulier pour que l'on puisse s'attarder sur son cas, et Rory ne pouvait pas être plus ravie. Elle n'avait pas été la première à rentrer, elle ne savait pas le nom de celle qui avait pris le chemin de la maison avant elle mais elle n'allait pas tarder à le découvrir. Rory ne comptait pas agir comme une peste, au contraire. Il fallait qu'elle se fasse des amis en premier, avant tout. Rien de mieux qu'un beau sourire et une mélodie envoutante pour que tout le monde veuille la prendre sous son aile. Elle avait l'air d'une petite gamine avec ses vêtements d'écolière - oui elle portait même ça pour sa rentrée à l'intérieur-, et c'est en marchant les pieds en dedans qu'elle prit le chemin de la maison.

Lorsque les portes s'ouvrirent, elle découvrit dans le jardin la femme qui devait avoir été choisie avant elle. Petite -pas aussi petite qu'elle bien sûr-, brune, plutôt jolie. Rory espérait sincèrement qu'elle ne faisait pas partie des femmes, disons le, à caractère et qu'elles pourraient bien s'entendre. Habillée dans le style « sexy school girl librarian chic », elle s'avança vers l'autre candidate avec un grand sourire. Elle n'était pas perchée sur de hauts talons alors, Rory se trouvait un peu plus petite que sa compagnonne.

« Rory .. Enchantée. »

Elle lui tendit la main, mais la baissa avant que l'autre eut l'occasion de la lui serrer. Rapidement, elle lui déposa un baiser sur la joue et laissa échapper un petit bruit d'exultation.

« Tu te rends compte ? Nous allons vivre ici pendant un certain temps .. A moins que nous ne dégagions dès la première semaine. »

Si elle savait bien évidemment qu'elle ne serait pas seule dans cette maison, Mickey ne s'attendait pas à rencontrer aussi rapidement les autres candidats. Ou peut-être que si, au fond. Seulement toute cette aventure la déboussolait profondément. Son petit univers s'était longtemps restreint à l'appartement familial, au garage de son père et à Deirdre. Aujourd'hui, elle n'avait plus aucun repère. A l'image de ces filles de l'Utah ou de l'Ohio qui quittaient leur petite bourgade, dans ces comédies romantiques douteuses, pour la grande ville. A la différence près que Mickey avait toujours vécu à Los Angeles, mais en autarcie, à l'écart. Si elle était extravertie et facile à vivre, elle s'attachait cependant peu. Les gens défilaient dans sa vie, l'illuminant souvent provisoirement avant de la quitter. C'était ainsi ; elle n'en voulait à personne de partir, de plus donner de nouvelles. Il fallait bien avancer, vivre de nouvelles expériences sans, parfois, se préoccuper de ce qui était derrière nous. Peu compliquée de caractère, Mickey avait accepté ça sans trop de difficulté. Elle ne se prenait pas la tête, n'éprouvait pas de peine lorsqu'elle perdait de vue une connaissance, une simple copine ou un copain de fac'. Rencontrer de nouvelles têtes était, de plus, un véritable plaisir et elle était toujours partante. Aussi adressa-t-elle un grand sourire à la petite brune — une fille mignonne, guère plus petite qu'elle-même, au sourire de poupée — qui s'avançait. « Rory, se présenta-t-elle, toute aussi souriante. Enchantée » Aussitôt après, la dénommée Rory lui tendit une petite main fine. Mickey faillit éclater de rire ; la dernière fois qu'elle avait serré la main d'une fille, ce devait être au cours préparatoire, lorsqu'elle était encore une gamine un peu timide et sujette aux moqueries de ses camarades. De l'eau avait coulé sous les ponts depuis ; elle était devenue une adolescente exubérante, sûre d'elle-même puis une jeune femme extravertie et pleine d'assurance.

Aussi apprécia-t-elle la spontanéité de sa toute nouvelle camarade lorsque celle-ci déposa une légère bise sur sa joue. « Moi c'est Mickey, fit à son tour la californienne, mais on m'appelle Mike » Intérieurement, elle rigola. C'était tout à fait le genre de phrase bateau qu'elle s'était promis d'éviter, ce genre de phrase qu'elle balançait au quotidien. Sa mère était toujours très irritée par l'utilisation de son second prénom. Tu t'appelles Olivia, O-L-I-V-I-A ! lui répétait-elle, à longueur de journées. Enfin, lorsqu'elles se voyaient.

« Tu te rends compte ? Nous allons vivre ici pendant un certain temps, dit Rory, non sans un petit cri excité ressemblant à s'y méprendre à celui d'une petite souris — ce qui était tout à fait mignon. A moins que nous ne dégagions dès la première semaine » ajouta-t-elle ensuite. Mickey éclata de rire. En plus d'être spontanée et d'avoir un univers bien à elle — impossible de rater son air de petite fille sage, en plus de son style vestimentaire — Rory était une fille plutôt drôle et sympathique. Mickey lui adressa un petit sourire en coin. « Ah, on partira peut-être.. c'est en effet un risque, concéda-t-elle, une moue faussement tragique peinte sur le visage. Mais si tu veux mon avis, on a dû leur taper dans l’œil. Après tout, on est là avant tout le monde ! Ce qui veut dire, continua-t-elle, qu'on ira loin, selon eux ! » Bon, ça n'était qu'une théorie, vaguement douteuse avec ça. Peut-être n'était-ce que leur physique, après tout, qu'avaient remarqué les producteurs. Ou même avaient-ils soigneusement choisi les «pré-candidats» selon leurs caractères en espérant des clashs afin de faire plus d'audience mais, optimiste en toutes circonstances ou presque, Mickey préférait sa théorie.

Est-ce que j’étais en train de vivre un rêve ? Certainement, il y a quelques semaines j’avais fait comme une dizaine de milliers de personnes aux Etats-Unis, j’avais tenté le casting pour cette première saison de l’émission qui permettait à un seul des candidats de décrocher un contrat plus ou moins long dans une série. Si je m’étais présentée s’était uniquement par impulsivité, j’avais très envie de devenir actrice, mais je ne pensais pas que j’avais suffisamment de chance pour aller jusqu’au bout. J’avais une trop grande gueule pour être honnête. M’enfin bon… Peut-être que j’allais m’assagir ? Une utopie…

A la plus grande surprise générale j’avais hier reçu un coup de fil de la production, elle me proposait de vivre mon expérience avec un avantage certain, j’allais pouvoir pénétrer dans la maison une semaine avant la majorité des candidats. Le moyen pour moi de m’habituer à la villa avant que le sang neuf ne rejoigne les candidats qui entraient déjà dans l’aventure ? Totalement. Je m’étais donc ruée sur ma valise, préparant plusieurs sacs, j’avais pris de quoi parer au beau temps, au mauvais temps, à la chaleur et aux basses températures. J’avais également pris un baladeur MP4 puisque s’était autorisé. En réalité nous avions le droit à beaucoup plus de choses que je n’aurais cru, les téléphones et tous les outils qui ne reliaient à l’extérieur eux étaient complètement bannis de l’émission. Logique pour une télé réalité d’enfermement.

Aujourd’hui j’étais donc à l’heure, présente depuis une dizaine de minutes prêt de la porte j’avais fait en sorte d’arriver en avance histoire de ne pas montrer que j’étais tellement organisée que j’arrivais toujours en retard. J’avais donc pris un taxi espérant qu’il n’arriverait pas une merde en route. J’étais là, ouff. Deux candidates étaient déjà entrées d’après ce que j’avais entendu venant de la production, s’était maintenant à moi de ramener mes fesses. Je respirais donc un grand coup me donnant un peu de courage pour la suite. Je poussais la porte souriant tout de suite en voyant le cadre idyllique, une putain de baraque digne d’un film à gros budget. « Bah putain… Ils ont mit le paquet ! » Je n’étais pas très polie, mais honnêtement je m’en foutais royalement. Je restais moi quoi qu’il arrive. Approchant des deux demoiselles je ne pouvais me retenir d’avoir un gros sourire. « Bonjour, Loona. »

La porte s'était à nouveau ouverte, derrière Mickey, cette même porte par laquelle elle était arrivée et qui avait vu passer Rory, quelques secondes plus tard. Une jolie blonde, le visage fendu par un grand sourire s'avança à son tour. Elle semblait impressionnée et charmée par ce qu'elle voyait. « Bah putain.., lâcha-t-elle, ils ont mit le paquet ! » La californienne éclata de rire, séduite par ce franc-parler qui était également le sien. En présence d'inconnus, elle parlait généralement peu mais avait ses expressions, ses mimiques. Parfois, ses interlocuteurs étaient déroutés par sa grossièreté mais Mickey restait naturelle, en toutes circonstances. Elle fit quelques pas vers la nouvelle venue en quelques enjambées. « Tu as vu ça ?! fit-elle, se mordant la lèvre inférieure. C'est ce qu'on était en train de dire avec Rory — elle désigna la petite brune au look d'écolière chic d'un bref signe de tête, toujours souriante — c'est juste dingue ! Énorme même ! Et on est les premières à entrer ! » Elle ne put retenir un éclat de rire joyeux, qui évoquait autant les jappements d'un jeune chiot que le ricanement d'une lycéenne.

La blonde les rejoignit en quelques enjambées, un grand sourire aux lèvres. Elle plut immédiatement à Mickey — et non pas seulement parce qu'elle ressemblait à Deirdre, ce qui n'aurait guère plu à sa petite-amie, si elle l'avait dit à l'antenne. Cette fille dégageait un truc. Quelque chose de chaleureux, de sympathique qui mettait immédiatement en confiance. « Bonjour, Loona » dit-elle, sans plus de préambule. Mickey lui rendit son sourire. Elle sentait qu'elle allait se plaire, ici. Ces deux filles, tant Rory que Loona, seraient sans doute à ses côtés pendant un bon moment. Après tout — toujours selon sa théorie — si elles étaient toutes trois entrées plus tôt dans l'aventure, c'était parce que les producteurs les pensaient capables d'aller loin. Et Mickey avait bien la ferme intention d'aller loin, le plus loin possible. Peut-être ne gagnerait-elle pas mais elle se battrait pour rester.

Pour autant, l'heure n'était pas — encore — aux stratégies. Il fallait profiter de l'instant présent et faire connaissance avec ces filles qui, manifestement, seraient ses colocataires pendant quelques temps. « J'm'appelle Mickey, dit-elle, sans se départir de son sourire, Mickey ou Mike, comme tu veux » Bon, à la réflexion, ça n'était pas mieux que sa précédente phrase d'introduction. Voire même pire. Bah, peu importait, elle était là, c'est qu'elle avait plu aux producteurs et qu'elle leur plairait sans doute encore. Il n'y avait aucune raison pour que ces deux filles ne l'apprécient pas.

Cette aventure s’annonçait riche en délires, rebondissements et découvertes. Une aventure humaine comme tout le monde aimait, s’était aussi l’une des raisons qui m’avait donné envie de tenter ce casting, l’idée de faire de nouvelles rencontres, d’avoir des gens qui partagent la même passion que moi dans une même villa, des gens avec qui j’allais devenir proche à tout les coups. Cette aventure rimait aussi comme ma première grosse expérience, je n’étais pas une fille à papa, au contraire je vivais depuis ma naissance dans une cité, je ne m’en plaignais pas parce qu’il y avait pire que moi, mais je rêvais secrètement d’une grosse villa à Hollywood comme pour Brad Pitt ou Jennifer Anniston, une utopie pour le moment, mais qui sait… Il faudrait juste que quelqu’un m’apprécie, découvre ce petit truc qui donnait envie de me voir dans une série télé ou dans un film, un petit coup de pouce qui en valait la chandelle.

J’arrivais après deux jeunes femmes, la production avait-elle eu un trou de mémoire et avait-elle omit de nous prévenir qu’il n’y aurait pas de garçons ? Ou alors peut-être que le prochain candidat qui nous rejoindrait en serait un ? Au pire je n’avais rien contre le fait de partager toute mon aventure avec des filles. N’étant pas lesbienne j’avais pourtant un petit côté bisexuelle, j’aimais les nouvelles expériences et il m’était déjà arrivé d’avoir envie de sauter sur une fille juste parce qu’elle me correspondait totalement. Un petit secret bien conservé pour le moment, à voir si j’allais pouvoir le garder ici.

N’étant pas taillée pour le politiquement correct je ne pouvais me retenir de sortir un gros mot dès la première minute, j’étais comme ça et je n’y pouvais strictement rien. Les gens n’aimaient pas ? Et bien qu’ils aillent se faire foutre, c’est comme ça avec moi. Que l’on m’aime ou le contraire ça m’importe peut, je ne prendre en compte que l’avis des gens importants. Hors, en mettant les pieds dans cette maison je ne connaissais personne de suffisamment important au point de m’obliger à me remettre en question. Par contre il y avait une belle fille, une belle brune pétillante qui me faisait un peu penser à moi en réalité. Mon double en brun ? Elle éclatait de rire lorsque je disais que la production n’avait pas fait les choses à moitier, je l’accompagnais donc dans son rire très communicatif. « Tu as vu ça ?! C'est ce qu'on était en train de dire avec Rory. » Je m’approchais de la jolie brune en quelques enjambées me décalant un peu pour regarder Rory. Zut, elle avait l’air d’une bonne sœur habillée comme ça. Shttt je n’allais rien dire, pas le premier jour quand même. Je lui souriais donc imaginant la jeune femme en train de faire une prière. Une idée bizarre, je vous l’accorde, mais qui a dit que j’étais normale ? « Ils nous ont pas pris pour des cons en tout cas… Faut dire qu’on le mérite non ? » Non mes chevilles n’enflaient pas déjà, je disais ça pour rire, je me mettais donc à rire approchant encore un peu des deux jeunes femmes.

Encore quelques enjambées et je me retrouvais devant les deux brunes, deux de mes camarades pour les semaines à venir, je jetais un coup d’œil histoire de détaillé du regard les deux jeunes femmes. « J'm'appelle Mickey, Mickey ou Mike, comme tu veux. » Un petit sourire se dessinait sur mon visage, étant très tactile de nature je n’allais pas lui serrer la main ni lui faire la bise. J’étais à un stade plus évolué, je la prenais donc dans mes bras cash, un petit câlin qui voulait dire bonjour… « Mike ça me plait bien.. » Mon sourire ne me quittait pas, je lui laissais entrevoir un petit clin d’œil m’approchant de Rory pour lui faire un câlin également. Me retournant à présent devant mes deux colocataires je lançais d’une manière spontanée. « Bon on se bourre la gueule ou quoi ? »

Je n'arrivais pas à y croire. Il y a quelque semaines à peine, j'étais face à un auditoire devant lequel j'expliquais mes motivations à participer à cette nouvelle émission de télé-réalité qui devait permettre à l'un des candidats de décrocher un contrat plus ou moins important dans l'une des séries les plus en vogue du moment. J'avais décidé de me lancer dans ce casting sans vraiment y croire, pourtant, ce jour-là, la chance était de mon côté. Je ne comprenais pas encore vraiment ce qui avait plus plaire au jury, d'autant plus que je n'étais qu'une simple "fille de" et rien d'extraordinaire. En fait, je me trouvais même complètement banale, combien même mon parcours n'avait rien de simple et de routinier. Il fallait avouer que j'avais passé cette audition comme j'en avais passé plus d'une dizaine d'autre, sans trop y croire. Et puis, un soir, la production m'appela. Alors que je m'attendais à recevoir un énième refus, ce fut le contraire qui s'imposa à moi. Sous l'excitation, je dois vous avouer que je ne réalisai pas encore l'importance de cette simple nouvelle mais aujourd'hui, je mesurais enfin l'ampleur de cette aventure, l'ampleur de ce casting. Une nouvelle vie commençait pour moi, ce soir, et j'étais décidée à donner le meilleur de moi-même pour arriver à décrocher ce contrat, pour percer dans l'art, pour percer dans mon domaine. Je n'arrivais pas à y croire ! Une partie, même infime, de mon rêve de jeune fille venait de se réaliser ; j'avais été remarquée parmi plus d'une centaine de candidats.

Tout passa très vite alors, et c'est très vite que je me retrouvais catapulter dans ce SAS ! Maquillée, coiffée et habillée comme une véritable pop star ; pantalon slim, escarpins vertigineux et chemise cintrée ! Je ne réalisai toujours pas de ce qui était entrain de m'arriver, mais j'y goûtai déjà avec un délice non commensurable. Même si ce look était à mille lieues de la femme que j'étais, au quotidien, je m'étais fait un devoir de me mettre sur mon 31 pour entre dans la maison. Nous n'étions que 4, élus parmi tous les autres pour pouvoir profiter de l'aventure avec une semaine d'avance. J'ignorais tout des autres candidats, mais j'avais hâte de les rencontrer. Lorsque la porte s'ouvrit enfin, je fus surpris par la beauté des lieux. Le jardin avait été emménagé exprès pour notre arrivée. Faisant abstraction des jeunes femmes qui, apparemment, étaient déjà là depuis plusieurs minutes maintenant, je remarquai la déco et la contemplai. J'étais ébahie, sur le c*l ! La production s'était véritablement donné pour nous accueillir... comme des princesses. Ce ne fut qu'au bout de quelques secondes que mon regard tomba sur les jeunes femmes présentes. Apparemment, nous passerions la semaine entre femme. Ce qui ne me déplaisait pas, j'espérais seulement que la maison avait plusieurs salles de bains ! Souriante, motivée et enjouée, je m'approchai d'elle en faisant attention de ne pas trébucher. Je les rejoignis très rapidement près du buffet et déjà, je m'avançai vers elle. Salut tout le monde. leur dis-je sans me départir de mon sourire. Sans attendre une réaction de leur part, je m'avançai d'avantage pour leur faire à toute la bise. Je venais d'un monde où le partage et le respect primait sur l'égoïsme et le narcissisme. Je suis contente de vous voir. ne pus-je m'empêcher de rajouter, toujours sur le ton de la bonne humeur. J'avais hâte de sauter à pieds joints dans cette aventure, avec elles.