treat me well ϟ OMAR

01/10/11 - 11h00

La journée commençait mal. A dix-heures, j'avais ouvert les yeux sur une chambre bondée. Terminés les instants calme et la solitude d'une pièce occupée par quatre nanas uniquement. Nous étions à présent plus de vingt à nous disputer lits, couvertures et oreillers. Un peu perdue, j'avais ouvert les yeux sur le visage d'un candidat qui, d'après moi, avait dû se tromper de lit en se couchant la veille. Surprise, j'avais eu un mouvement de recul qui m'avait conduit tout droit à une chute désagréable de mon lit. En sous-vêtement, allongée sur le sol, je jurai. Cette journée commençait mal. De mauvaise humeur, j'avais quitté la pièce sans me préoccuper du bruit que je faisais et m'étais directement rendue sous une des nombreuses douches communes. Espérant y retrouver là un peu de sérénité mais c'était sans compter la venue de trois autres candidats qui, apparemment, avaient eu la même envie que moi au même moment. Aussi incroyable que celui puisse paraître, ma pudeur en prenait un sacré coup. Intimidée par tant de monde, j'avais quitté la pièce en me jurant d'y revenir dès que tout le monde aurait pris sa douche, et tant pis si je devais supporter l'eau froide. Descendant les marches jusqu'au salon, vêtue d'un mini-short bien trop court et d'un simple haut de maillot de bain, j'avais attaché mes cheveux en un chignon et laissé mes pieds nus, je me laissai tomber lourdement dans l'un des sofas en priant pour que, cette fois-ci, on me laisse tranquille et qu'on me fiche un peu la paix... C'était sans compter l'intervention maladroite d'Omar !

Depuis de nombreux jours, j’espérais cette entrée au sein du jeu. J’étais venu ici avec un but, vivre de ma passion, je suis un grand comédien et j’aime jouer des gens, croyez-le ou non. La veille, lors de mon entrée dans la villa, j’observais, j’observais, j’avais passé la nuit à papoter vaguement avec quelques candidats. Suite au prime et à la visite de la maison, j’ai pu dormir qu’à partir de deux heures du matin, ce matin, malgrès le fait que je n’ai dormi que cinq heures, je me suis réveillé en pleine forme, plus motivée que jamais. Pour une fois, c’était ma chance et je comptais bien la saisir. A mon réveil, je me mis à danser, j’étais le premier debout au sein de la villa, je pris ma douche tranquillement, je me suis vêtu d’un maillot de bain, et d’un tee shirt col en v. Vu que personne n’étais debout et que je m’ennuyais, je décidai d’aller faire quelques nages, je venais de découvrir la piscine, c’était un pur régal. Quelques instants plus tard, j’entendais des bruits… Je quittai l’eau et je décida de rejoindre le salon afin de savoir ce qu’il se passe, j’étais torse nu, en maillot de bain, je comptais me comporter dans la villa comme chez moi, fidèle à moi même. A mon arrivée dans la grande pièce, je vis une jeune fille, je l’avais fait une bise hier, mais sans plus, je ne me souvenais même plus de son nom, je m’arrêta net dans le salon lorsque je la vis et je lui lançai « Toi, t’as pas bien dormi. »

Je n'étais pas d'une humeur massacrante mais, honnêtement, je n'étais pas de meilleure compagnie, non plus. J'étais tout simplement agacée par certains comportements et agacée par ce manque de "tranquillité" dont nous faisions défaut, ici. Malgré tout, je savais que je n'avais d'autre choix que de m'y habituer, même si, pour moi, c'était encore un peu compliqué. Mon parcours m'avait appris qu'il n'y avait rien de plus compliqué que de vivre en communauté restreinte et de devoir partagé avec vingt autres personnes son quotidien, au jour le jour. J'avais grandi au milieu d'une troupe et j'avais appris, à mes dépends, que je n'avais aucune vie intime, du moins, pas vraiment. Pourtant, ici, je ne m'attendais pas vraiment à ce que je retrouve cette "restriction" au niveau de ma "quiétude" et ma "tranquillité". Peu importe, j'étais bien décidée à m'y habituer puisque j'étais prête à n'importe quoi pour aller au bout de cette aventure. Voilà qui expliquait sûrement le fait que, lorsqu'Omar se présenta à moi, je ne l'envoyai pas paître vulgairement, au contraire. L'accueillant avec un sourire, un peu forcé certes, mais sincère, je levai les yeux au ciel à sa remarque. « Non pas vraiment... Je suppose que je vais devoir m'y accoutumer. » lui répondis-je en souriant. Louchant doucement sur son corps dénudé, je passai une main dans mes cheveux avant de m'assoir dans le sofa, me relevant légèrement. « T'es du matin à ce que je vois. Tu as profité de la piscine déjà ? » les perles d'eau ruisselantes sur ses abdos trahissaient soit une douche, soit un plongeon dans la piscine et comme je ne l'avais pas vu dans la salle de bain en la quittant...